Qu’il y ait de l’aveuglement de sa part, ça ne fait pas de doute, mais je ne pense pas que ce soit d’origine idéologique.
Il me semble qu’il a bloqué son compteur émotionnel sur son premier voyage et qu’il n’a cherché à voir que ce qui lui rappelait cette expérience marquante.
Il y a aussi un facteur qui a pu jouer : la pression invisible de l’état cubain sur les journalistes.
J’ai toujours pensé qu’il était à peu près impossible pour un correspondant de presse à Cuba de rendre compte de la situation en abordant les questions qui fâchent. Il y en a qui ont essayé mais ont reçu des visites d’officiels assez menaçants.
De même, un journaliste de passage peut imaginer que s’il tient un discours jugé non conforme (genre je montre ce qui ne va pas) son prochain visa sera plus difficile à obtenir.
A l’heure actuelle il y a une youtubeuse cubaine (Hildina) qui s’est vu signifier une interdiction de faire des vidéos… Ça n’empêche pas de voir sa production passée, qui est d’une bonne qualité, sur le thème rebattu de “je vous montre le vrai Cuba”.